lundi 6 juillet 2009

LA PERIODE MONGOLE


Autre expression du génie artistique iranien, c'est la miniature. Au début du 13e siècle, l'art de la miniature a retenu l'attention des artistes iraniens. Les Iraniens qui avaient appris cet art des Chinois ont fait beaucoup de progrès dans cette branche et ont inventé de nouvelles méthodes. C'est à l'époque mongole (13e siècle) que la miniature brilla de tout son éclat. Après les Mongols l'âge d'or de la miniature refleurit à l'époque des Timuride (1405-1517) et connut un nouvel essor à l'époque des Safavide (1501-1722).



Les conquêtes mongoles de Gengis Khan et de ses successeurs, parties de l' Asie centrale vers 1215, s'étendirent jusqu'au pillage de Bagdad et à la mort du dernier calife abbasside en 1258. La dynastie des Il-Khâns, fondée par le conquérant Hûlâgû, adopta rapidement la culture et la religion de ses sujets et gouverna la Perse et l' Irak pendant une centaine d'années en s'affaiblissant au début du XIVe siècle. C'est sous le règne d'Abû Sa' îd que le peintre Ahmad Mûsâ "dévoila la peinture" et inaugura le style persan classique qui devait se prolonger et s' épanouir quatre siècles durant.

Shams al-Dîn, l'un de ses élèves, illustra, un manuscrit du Shâhruîma, sous le règne du Sultan Uways (1356-1374). Les éléments chinois transmis par les Mongols à la peinture persane furent plus ou moins assimilés, les couleurs sont fortes, bien que sombres si on les compare à celles de manuscrits postérieurs, et la composition est vigoureuse.

A cette même époque, des dynasties locales se libéraient de la domination des Il-Khâns et établissaient leurs cours en province. C'est sous l'une d'elles, celle des Injû à Shiraz, que s'élabora un genre particulier, naïf et primitif, où les éléments d' Extrême-Orient se combinaient à un style fondamentalement local qui procédait probablement de la peinture murale pré-islamique. Ce style disparut avec la chute des Injû, éclipsés par les Muzzffarides.

Les miniatures ont pour thèmes de prédilection les couples d'amoureux en tenue traditionnelle, les jeux de polo, les scènes de chasse et les monuments historiques. Le souci du détail et la complexité picturale des miniatures leur valent une reconnaissance mondiale. Elles peuvent être peintes sur de l'ivoire, de l'os ou du papier. Aujourd'hui, l'ivoire n'existe plus et on ne se sert que d'os de chameau, de boeuf ou de papier. Isfahan propose actuellement les plus belles miniatures du pays.

Les plus anciennes miniatures d'Iran, appartenant à l'école de Chiraz, sont celles qui figurent dans le musée de Reza Abbassi à Téhéran. Il expose de superbes exemplaires de miniatures anciennes et contemporaines. Il s'agit en majorité d'ouvrages de poésie dans lesquels les pages historiées voisinent avec le texte. Parmi les célèbres maîtres miniaturistes du pays, citons Reza Abbassi (17e siècle), Hossein Behzad et Mahmoud Farchtchian (20e siècle) dont les oeuvres sont exposées pour la plupart dans le musée de Reza Abbassi et le musée de Behzad. Il est à signaler que les miniatures sur l'os sont plus résistantes car l'os n'absorbe pas d'humidité.

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3 commentaires:

  1. Très beau et très agréable à lire et a découvrir, très intéressant Merci. A bientôt

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  2. Merci d'avoir pris le temps de le consulter.
    J'en ai deux autres : un sur KLIMT, l'autre sur FRIDA KHALO /

    http://monsite.orange.fr/lagrande
    http://monsite.orange.fr/mansouvide

    Bonne lecture. Cordialement Catherine

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  3. Très beau site-interessant et bien coloré.
    bravo

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